Les
facteurs écologiques, c’est-à-dire les facteurs du milieu qui agissent
sur les êtres vivants se classent en deux catégories : les facteurs
abiotiques (ou physico-chimiques), généralement indépendants de la
densité de la population sur laquelle ils exercent leurs effets et les
facteurs biotiques (interactions des êtres vivants entre eux), le plus
souvent dépendant de la densité de la population (nourriture disponible,
pression de prédation).
Loi de tolérance de Shelford
[size=16]Les facteurs limitants
Tous
les facteurs écologiques, à un moment ou un autre, sans aucune
exception, sont susceptibles, dans certaines conditions, de se comporter
comme des facteurs limitants, soit parce que leur intensité tombe
au-dessous d’une valeur minimale incapable de satisfaire aux exigences
de l’espèce, soit parce que leur valeur dépasse celle acceptable pour
l’espèce.
Les être vivants recherchent toujours les milieux qui
leur offrent des conditions optimales. C'est dans ces environnements
qu'ils auront le plus de chance de satisfaire leurs besoins
thermodynamiques, mais aussi de mieux protéger leur intégrité
structurelle quand elle est menacée par des facteurs biotiques
défavorables.
[size=16]Les facteurs abiotiques
Les
facteurs abiotiques physiques peuvent être appréciés comme des variables
énergétiques : énergie mécanique du vent, des vagues, des courants,
exercée par le poids de la neige ou la fluidité du sable sur une dune,
etc. ; énergie potentielle de la pesanteur (croissance des végétaux,
équilibre des animaux, texture et structure des sols, relief, érosion,
hydrographie, topographie, etc.) ; énergie photique (luminosité,
ensoleillement, albédo, photopériodisme, etc.) ; énergie thermique
(température, évaporation, évapotranspiration, hibernation, migrations,
etc.).
Ils peuvent aussi être envisagés de façon spatiale,
c'est-à-dire en tenant compte de la nature du milieu sur lequel ils
s'exercent, en facteurs climatiques, en facteurs édaphiques (nature
physico-chimique des sols, pH, éléments minéraux échangeables, humus,
oligoéléments, hygrométrie, perméabilité, rétention, etc.), en facteurs
topographiques (influence du relief) et en facteurs hydrologiques
(densité, viscosité, vitesse du courant, profondeur, pression,
éclairement, etc.).
On peut aussi prendre en compte la dimension
temporelle des facteurs physiques, c'est-à-dire la fluctuation dont ils
sont l'objet, en grande partie à cause de la rotation de la Terre. Ces
fluctuations peuvent être annuelles, saisonnières ou nycthémérales selon
leur périodicité. Le plus souvent, les facteurs ont une périodicité
prévisible (le printemps précède l'été). Il arrive que des facteurs
soient apériodiques (canicule, tempête extrême ou tout autre aléa
naturel, etc.).
Les facteurs abiotiques chimiques sont
essentiellement des facteurs qui agissent sur la chimie de l'eau. Parmi
ces facteurs, on peut citer le pH, la teneur en gaz dissous (oxygène et
dioxyde de carbone), la teneur en substances dissoutes (chlorure de
sodium, sels minéraux nutritifs, nitrates, phosphates, calcium,
carbonates, etc.), la pression osmotique, la teneur en matières en
suspension, la teneur en matières organiques, en colloïdes organiques ou
minéraux, etc.
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[size=16]Les facteurs biotiques
Les
êtres vivants exercent diverses influences sur le milieu où ils vivent.
Ces influences peuvent être de nature physico-chimique. On peut citer
les influences mécaniques exercées par les racines des végétaux, par les
animaux fouisseurs ; les influences climatiques liées au rejet de gaz
du métabolisme par de nombreux animaux ou de nombreux microorganismes
(dioxyde de carbone, méthane, etc.) ou au rejet d'oxygène par les
végétaux photosynthétiques ; les influences diverses des êtres vivants
modifiant la composition chimique du milieu où ils vivent (urines,
fèces, déchets divers, toxines, etc.).
[center]
Dans le tableau ci-dessus sont résumées les principales formes
d'interactions observables entre espèces différentes.
Bien sûr, on n'oubliera pas l'homme, ses déchets, ses pollutions, ses rejets industriels, domestiques ou agricoles...
Les
interactions entre les êtres vivants sont soit intraspécifiques quand
elles existent au sein d'une même espèce, soit interspécifiques quand
elles s'exercent entre espèces différentes.
Dans le premier cas, l'étude de ces interactions relève essentiellement des sciences du comportement ou éthologie